Dans cette partie, on s’intéresse à la modélisation de l’évolution de la population d’une ou plusieurs espèces dans un milieu naturel. Les équations différentielles décrites ici sont des modèles de population. Considérons la fonction $N(t)$ décrivant la variation de la population d’un ensemble d’individus au cours du temps. Les premiers modèles de population (dits malthusiens, car dûs à Malthus à la fin du XVIIIème siècle) décrivaient ainsi les variations de cette fonction :
$$ \begin{align*} \frac{dN(t)}{dt} & = \textrm{naissances} - \textrm{morts} \\\ & = bN(t)-dN(t) \\\ & = \gamma N(t) \end{align*}, \quad b,d > 0$$
Néanmoins, cette approche n’est pas vraiment réaliste (même si la croissance de la population humaine ne contredit pas effectivement le modèle), et Verhulst a proposé un autre modèle de population auto-limitant :
$$\frac{dN(t)}{dt} = \displaystyle\gamma N(t) \left( 1 - \frac{N(t)}{\kappa} \right), \quad \gamma, \kappa > 0$$
Ces modèles peuvent être modifiés à loisir, mais lorsque l’on veut décrire un écosystème de manière un peu plus riche, il est possible de modéliser les interactions de deux populations proies/prédateurs : $N(t)$ est une population de proies et $P(t)$ est une population de prédateurs. Le modèle de Lotka-Volterra est le suivant :
$$ \begin{cases} \frac{dN(t)}{dt} = N(t) (a-bP(t)) \\\ \frac{dP(t)}{dt} = P(t) (cN(t)-d) \end{cases}, \quad a;b;c;d > 0$$
Lors de l’étude d’un système d’équations différentielles, on s’intéresse au comportement global des solutions, mais aussi à leur comportement local. En particulier, il est intéressant de regarder les variations entre des solutions partant de conditions initiales très proches.
Le résultat pourra ressembler à :
On rappelle qu’il s’agit bien d’expliquer le comportement local de l’équation différentielle, et donc que la fenêtre considérée doit être petite. De plus, il est important de ne considérer que les EDO en dimension 2, afin de montrer des courbes solutions qui ne se croisent pas.
(Difficile) Si l’on se replace dans le contexte d’une équation différentielle générale, à quels types de diagrammes peut-on s’attendre ?
Pour tester le comportement du système proie-prédateur, on pourra tester le programme NetLogo.